::.index.:: ::.index.::

Je n’ai jamais vu plus loin que mes yeux et pourtant je sais que là-bas il y a cette chose qui me cherche, et qui me regarde sans cesse.
Une cour de recréation c’est comme une réserve, et les enfants qui s’amusent, un élevage. Par la fenêtre de ma cuisine je pouvais voir à l’heure de la recréation les enfants courir dans cette cour entourée d’une barrière qui délimitera leur espace pendant toute l’année, ils jouent au football sautent à la corde se mesure à la course et mille autres choses. Ce sont de futurs hommes et femmes qui grandiront dans ces cours.

Qui peut prétendre avoir eu la vie idéale ? Naître est une chose normale mais après ? Comment savoir si nous n’entamons pas une vie complètement anormale ? Être satisfait de ce que nous faisons alors que l’on est dans le faux. S’accrocher à la corde que nous croyons être la bonne et se rendre compte qu’il y en a des milliards. Se pencher sur sa vie pour se retrouver seul à poursuivre une recherche qui ne mènera peut-être nulle part. Une recherche, d’une vie, d’un sens, d’une harmonie, qui peut prétendre avoir eu la vie idéale ?
Je me rends compte que ce que je vois et qui me parait être né de l'imagination d'une personne, n'est en fait qu'un remaniement d'une chose créée il y a bien plus longtemps par une autre personne. Dès lors est-il possible d'être véritablement un créateur ?

Est ce cela la vie ? Si j’ai la sensation de quelque chose d’autre, de quelque chose de plus beau, c‘est peut-être parce que cette chose existe réellement. Sinon devrais-je me résoudre à vivre sans espérer plus car cela serait en vain ? Est ce cela la vie, se résoudre par désespoir ?
Certaine chose, font que je ne m’y ferais jamais. Des détails qui ne cessent, si on en prend le temps, de nous montrer que la vie c’est plus. J’ai de l’imagination certes, mais ce que je vois je ne l’imagine pas, ce que je j’entends je ne l’imagine pas, ce que je touche non plus et ce que je dis non plus. Mon imagination à moi c’est celle qui me permet de voir les choses autrement sans pour autant me les cacher lorsqu’elles sont affreuses, mon imagination à moi c’est celle qui me transporte quant j’en ai envie sans pour autant ne jamais me ramener, c’est celle qui met de la joie là où il y aurait pu avoir de la souffrance, sans pour autant que j’en oublie ce que signifie ce mot.
Le silence ne doit pas être violé. Ne peut pas être violé. C’est ce que l’on peut penser. Si 50 personnes se taisent, pas une seule n’aura envie de parler, mais si 50 personnes parlent, pas une seule n’aura envie de rester muet. Le silence ne doit pas être violé lorsqu’il n’y a pas une personne qui parle et 50 autres pour la suivre. Le silence ne peut pas être violé lorsqu’il y a 50 personnes muettes et une qui se laisse influencer.

Etendu sur son lit le stylo à la main, un cahier ouvert, il cherche, lui qui voudrait trouver. Je l’observe, et lui trouve un air triste, j’aimerais pouvoir l’aider. Trop de fois les évènements l’ont dégoûtés, je ne sais plus que lui dire. Il parle à son cahier, lui demande de l’aider, son stylo supplie, je l’observe, il cherche. Un espoir renaît, son visage luit, je le sens plus disposé. Il écrit quelques lignes, puise au plus profond de lui, se rapproche de moi, me trouve, s’arrête.
Je croise des gens, qui croisent des gens, qui croisent des gens, qui croisent les murs. Ils longent des murs et croisent des gens qui croisent des gens, qui me croisent.
Profondément honnête on pourrait dire. C’est être profondément honnête que de se torturer pour une chose que l’on a pas dit par manque de courage. Remettre à demain et le lendemain remettre à nouveau à demain. Et lorsque enfin on se dévoile c’est à une personne que l’on fait mal. Injustement peut-être pas, mais les scrupules nous hantent. Profondément honnête et replié sur soi même par peur de blesser.
Qui es-tu ? Qu'es-tu devenu ? Je ne sais quoi te dire. Tu es un ensemble de choses. Trop de choses à la fois. Le temps est ton ennemi. Un ennemi qu'il ne faut pas combattre mais maîtriser. Apprends à gérer le temps, deviens son meilleur ami. L'amour, l'amour c'est un regard, un sourire, l'amour a besoin de se loger en toi, fais-lui une place. La vie, qu'est ce que la vie au fond ! Une attente perpétuelle. Pas une attente en mouvement, mais une attente fixe. Alors gardes tes sens en éveil parce que la vie passe sans cesse.

________________________________________________________________________________________Contact