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Lorsque je suis arrivé dans ce monde, je ne savais pas alors, qu’on me sortait la tête sur une terre ou les nouveau-nés n’ont pas le savoir infus de leur concepteur. Je ne parle pas du savoir qui s’acquiert par expériences personnelles, mais du savoir « immuable » de la vie. Ce savoir, s’il nous était infus, anticiperait notre apprentissage de l’existence, nous enrichissant de génération en génération, sans jamais s ‘appauvrir.

Quand on s'efforce de mettre de l'originalité dans sa vie et qu'on se rend compte qu'elle est aussi banale et qu'on a une pointe de folie on se suicide. Ça c'est original !

 

La vie me teste. Et je la dénonce. Je sais pertinemment que je mérite plus. Mais elle me fait douter et me rabaisse plus bas que terre. Elle joue sur mon moral avec habilité. Je sais qu'elle me teste, parce que je la surprends quelque fois à me vouloir que du bien. C'est un traitement de faveur j'en suis sur. Elle me réserve quelque destin extraordinaire que ça m'étonnerait pas.

J'ai gardé les traces d'une expérience traumatisante que je n'ai pourtant pas vécu à proprement parlé. Malgré tout chaque fois que je revoie les images de cette expérience, j'en ressens les effets comme si cela avait réellement eu lieu aux cours de ma vie. Je suis dans mon salon et par la baie vitrée je peux apercevoir un ciel orageux. J'entends soudain un avion dans le ciel, je ne le vois pas mais je sais qu'il est là, et tout à coup cette détonation sèche et puissante, sur le sol. Je me retourne pour m'enfuir car je sens au fond de moi qu' il s'agissait d'une bombe, puissante. Mais je suis paralysé dans mon élan et tout devient blanc autour de moi, je sais qu'il est trop tard mais je n'ai pas peur, car je ne souffre pas, il n y a plus aucun bruit et le temps semble s'être arrêté. Dans ma tête des pensées passent une a une et je me dis que notre monde a eu sa chance et que c' était fini. Je me dis que je ne voulais pas finir comme ça, mais je me sentais si bien dans cet état et en même temps si terrifie. Et puis je me suis réveillé. Dehors le ciel était nuageux comme dans mon rêve. Plusieurs idées me sont passées par la tête, entre autre que notre monde avait été réellement détruit par une bombe et que la mort était peut être ça, continué à vivre en oubliant que l'on est mort ou croire que c'était un rêve. En tout cas une chose est sur depuis je ressens une nouvelle émotion que je n'avais pas avant et ce à chaque fois que je me souviens de ce rêve ou que j'entends une détonation.

 

J'ai une théorie a propos du rêve. Pour accéder aux images oniriques nous pénétrons dans le cerveau, ce n'est plus le monde physique, mais le monde incorporel qui rentre en jeu. Le rêve, nous ne le voyons pas, ou plutôt, ce ne sont pas, comme on n'en a l'impression, nos yeux, qui le voie, car étant nous même dans notre cerveau, ils n'ont plus d'utilités. Nous sommes la vision. Le théâtre du rêve n'est pas seulement contraire à la réalité, c'est aussi un espace ou toutes nos notions sont erronées. Comme celle de la vue. Si nous ne voyons pas avec nos yeux, nous ne marchons pas non plus sur nos jambes, nous ne touchons pas avec nos mains, ainsi de suite, toutes ces notions ont un sens que dans la réalité.

Je ne suis pas fier de ce que je suis. Ce monde je l’ai désiré, je l’ai désiré si fort, qu’il est devenu réalité. Mes yeux ont vu des choses qu’aucun être humain, n’aurait pu espérer voir dans une vie.
Je suis parvenu à isoler un groupe d’hommes et de femmes du reste du monde. Mon but était d’observer ces gens… De pleurer avec eux, de rire avec eux. D’être dans chacune des familles, un Observateur. C’est peut être là que je me suis trompé. Je leur avais construit des cités selon une architecture très précise. Ils devaient se sentir en confiance et errer en toute liberté, je le désirais sincèrement. Les plans étaient très simples et obéissaient à une seule priorité, pouvoir observé sans être vu. A partir de là un réseau de couloirs parcourait la cité. Secrets et inconnus de tous.

 

Quand il ne restera plus rien sur cette terre, que moi, la tête posée sur la main et le coude sur la table, je rirais, je rirais de ce monde, je rirais de ces corps éparpillés, je rirais du rêve Humain, de ce rêve qui les aura tuée. Le progrès aura eu raison d’eux. Alors je repenserais à cette dernière seconde, cette seconde que je voyais venir, que j’attendais, cette seconde qui aura en un éclair, foudroyée la terre entière, ne laissant que des décombres. Une seconde mémorable.

Il y a des choses que l’on peut difficilement demander aux gens de faire, ces genres de choses que l’on ne peut imaginer parce que trop inconcevables, comme un suicide universel. Essayez d’imaginer la population mondiale se poignardant le cœur au même instant. Essayez d’imaginer un décompte de 5 secondes au bout duquel la population mondiale se poignarderait le cœur. 5, 4, 3, 2, 1, 0, le geste est fait. La population mondiale s’écroule.

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